L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a annoncé l’expulsion d’un étudiant béninois, connu sous les initiales D.T., pour son implication présumée dans un réseau de cybercriminalité. La décision fait suite à un rapport détaillé de l’ASFC de 2021, exposant les activités frauduleuses du réseau sur le territoire canadien.
D.T., selon le rapport de l’ASFC cité par La Presse, fait partie d’un groupe de “100 suspects” dont les actions consistent principalement à attirer leurs victimes avec diverses offres alléchantes. Ces offres seraient le prélude à des fraudes à la consommation, des fraudes amoureuses, des fraudes à la Prestation canadienne d’urgence (PCU), et des fraudes au prêt, entre autres. Selon l’ASFC, le jeune béninois, arrivé au Canada avec un visa étudiant, aurait ouvert des comptes dans au moins quatre institutions financières. Ces comptes auraient été utilisés pour faire transiter des dizaines de milliers de dollars vers son pays d’origine, le Bénin, en quelques mois seulement.
La situation de D.T. souligne l’aspect transnational de la cybercriminalité et les défis qu’elle pose pour la coopération internationale en matière d’application de la loi. Ce n’est pas seulement le Canada qui est affecté par ces activités, mais aussi le pays d’origine du présumé criminel, dans ce cas, le Bénin. Maintenant qu’il a été expulsé du Canada, D.T. pourrait faire face à des poursuites judiciaires au Bénin. En effet, le nouveau Code pénal du pays permet de juger les citoyens béninois pour des crimes commis à l’étranger. Cela pourrait servir d’avertissement pour d’autres personnes qui envisageraient de se livrer à des activités illégales, tant au niveau national qu’international.