La décision d’attribuer l’organisation de la Coupe du monde 2034 à l’Arabie saoudite soulève de vives critiques de la part d’organisations de défense des droits humains et de groupes de supporters. Cette désignation, sans grande surprise étant donné le retrait de l’Australie, met en lumière des controverses persistantes autour du respect des normes sociales et des droits fondamentaux dans le royaume.
Une candidature sans véritable concurrence
L’Arabie saoudite était le seul candidat en lice après le retrait de l’Australie, refroidie par le délai réduit de 27 jours pour finaliser son dossier de candidature. Le royaume a salué cette désignation comme un « jour historique », promettant une compétition répondant aux « normes internationales les plus élevées ». Cependant, ces promesses sont remises en question par de nombreux observateurs.
Des critiques axées sur les droits humains
Des ONG et associations de supporters dénoncent cette décision comme une mise en danger des droits humains. Un communiqué conjoint publié par ces organisations souligne que l’attribution de la compétition à l’Arabie saoudite contrevient à un document de la FIFA stipulant que les pays hôtes doivent respecter les droits humains internationalement reconnus. Le royaume est accusé de violations systémiques, notamment la répression des prisonniers politiques, l’absence de liberté d’expression et des pratiques de torture dans les prisons.
Malgré les critiques, Gianni Infantino, président de la FIFA, défend cette décision, arguant que l’organisation d’une Coupe du monde peut contribuer à des « améliorations sociales » et à un « impact positif sur les droits humains ». Toutefois, cet argument est accueilli avec scepticisme par les détracteurs, qui considèrent que la FIFA aurait dû exiger des garanties concrètes avant de valider la candidature.
Une réputation entachée
Après les controverses liées à la Coupe du monde 2022 au Qatar, cette nouvelle attribution met à nouveau en question l’engagement de la FIFA envers des principes éthiques. Les ONG appellent à des réformes structurelles pour que les considérations relatives aux droits humains soient réellement intégrées dans les processus de sélection des pays hôtes.
La Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, annoncée comme « la plus grande de l’histoire », commence déjà sous une ombre de controverses, posant des questions sur l’avenir de l’équilibre entre sport et éthique internationale.