Côte d’Ivoire : La France tire sa révérence après des décennies de présence militaire 🤝
La Côte d’Ivoire a annoncé mercredi le retrait prochain des troupes françaises de son territoire, mettant ainsi fin à plusieurs décennies de présence militaire. Ce départ s’inscrit dans une tendance plus large en Afrique de l’Ouest, où d’anciennes colonies françaises remettent en question leurs liens militaires avec l’ancienne puissance coloniale.
Une décision historique et symbolique
Le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que le retrait progressif débuterait dès janvier 2025. “C’est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des forces françaises de Côte d’Ivoire”, a-t-il annoncé. La base militaire française “Camp Gallieni” de Bouaké, abritant notamment le 43e Bataillon d’infanterie de marine, sera la première à être rétrocédée aux Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI).
La France a déployé jusqu’à 600 soldats en Côte d’Ivoire au fil des ans. Cette décision d’Alassane Ouattara intervient après des demandes similaires formulées par d’autres dirigeants ouest-africains. Analystes et observateurs y voient le signe d’une transformation structurelle profonde dans les relations entre la France et ses anciennes colonies.
Un sentiment de défiance grandissant envers l’ancienne puissance coloniale
La France a essuyé plusieurs revers similaires ces dernières années au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Le Tchad, le Niger et le Burkina Faso ont notamment demandé le départ des troupes françaises présentes sur leur sol depuis de nombreuses années.
Ces demandes de retrait s’accompagnent souvent d’un sentiment anti-français croissant au sein des populations locales. Certains leur reprochent l’inefficacité supposée de leur intervention militaire dans la lutte contre le terrorisme djihadiste qui frappe la région. D’autres aspirent à une plus grande autonomie et une affirmation de leur souveraineté nationale.
Vers un nouvel ordre militaire en Afrique de l’Ouest ?
Le retrait français de Côte d’Ivoire soulève des questions sur la reconfiguration de la sécurité régionale. La France a longtemps joué un rôle prépondérant dans la lutte contre les groupes armés et le maintien de la stabilité en Afrique de l’Ouest. Son départ pourrait créer un vide sécuritaire que certains pays pourraient être tentés de combler en se rapprochant d’autres puissances étrangères, comme la Russie ou la Chine.
