🇨🇮🗳️ Côte d’Ivoire : Élections Municipales et Régionales – Yopougon, l’Arène des Trois Grands Partis 🌍💼
Abidjan, Côte d’Ivoire – Les Ivoiriens sont dans l’attente des élections municipales et régionales, programmées pour le samedi prochain. Ce scrutin marque le premier rendez-vous électoral depuis le retour spectaculaire de l’ancien président, Laurent Gbagbo, sur la scène ivoirienne. La ville de Yopougon se présente comme un véritable baromètre de ces élections, avec une bataille politique effrénée entre les trois principaux partis.
Le parti au pouvoir, désireux de conserver sa position à Yopougon, met en avant une figure de poids, Adama Bictogo, actuel président de l’Assemblée nationale. Selon lui, Yopougon, qui représente 8% de l’électorat ivoirien, est le miroir du pays : “C’est la Côte d’Ivoire en miniature.”
Face à lui, l’opposition ne présente pas un front uni. Si le PPACI et le PDCI ont su s’allier dans certaines circonscriptions, ils n’ont pas réussi à le faire à Abidjan. L’ombre de Laurent Gbagbo plane toujours, avec son fils Michel Gbagbo, député de Yopougon, cherchant à reprendre le contrôle de cette commune considérée par beaucoup comme le bastion des Pro-Gbagbo.
Pourtant, l’enjeu politique ne s’arrête pas là . Simone Gbagbo, l’ancienne première dame ayant fondé son propre parti, se range aux côtés du PDCI en soutenant leur candidat, un proche de la famille de l’illustre président Félix Houphouët-Boigny et député de la commune pendant deux décennies, déclare : “Yopougon a toujours été le cœur du PDCI. Mais les leaders précédemment désignés n’ont pas su répondre aux aspirations du peuple.”
La bataille pour Yopougon s’annonce donc acharnée. Cependant, un autre défi guette : la participation. Lors des législatives de 2021, seuls 18% des électeurs s’étaient rendus aux urnes. La situation pourrait-elle changer cette fois-ci ? Outre les grands partis, des candidatures indépendantes telles que celle de Kayes et du Mouvement de Solidarité Citoyenne dirigé par Shérif Sarata se joignent à la compétition, ajoutant une dimension supplémentaire à ces élections. Ces élections municipales et régionales seront donc, sans aucun doute, le thermomètre de la situation politique ivoirienne à l’approche des échéances présidentielles dans deux ans.
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