Mario Mètonou, le procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), a clarifié, le lundi 03 juillet 2023, les raisons pour lesquelles cette juridiction spéciale impose des peines sévères aux accusés dans les affaires de crimes économiques.
Selon lui, la politique pénale du gouvernement est d’être intraitable face aux délits commis par les délinquants à col blanc. “Ce sont ceux qui commettent des infractions non pas pour leur survie, mais par confort. Derrière chaque crime économique, il y a une école qui n’est pas construite, des milliers d’enfants privés d’éducation, des milliers de femmes qui risquent leur vie en accouchant parce que l’argent destiné à construire des hôpitaux a été détourné,” a-t-il déclaré sur Bip Radio.
Mètonou est allé plus loin en expliquant que les conséquences de ces crimes se ressentent également sur les infrastructures routières. Il souligne que chaque fois qu’un conducteur prend le volant, il risque sa vie parce qu’un réseau routier n’a pas été entretenu à cause de fonds détournés.
C’est en raison de ces impacts négatifs sur la société que la CRIET a adopté une politique de peines lourdes pour dissuader les criminels économiques. Le procureur spécial a par ailleurs insisté sur le fait que la CRIET opère indépendamment du pouvoir exécutif. “Depuis que je suis là, il n’y a pas eu une seule poursuite que j’ai voulu engager et qui a été freinée par le bras politique. Il n’y en a pas eu une seule”, a déclaré Mètonou, soulignant ainsi l’autonomie de la juridiction spéciale.
La déclaration de Mario Mètonou vient en réponse aux critiques concernant les peines sévères prononcées par la CRIET. Il est clair que la lutte contre les crimes économiques demeure une priorité pour la justice béninoise. Cette déclaration marque une étape importante dans la quête d’une justice équitable et transparente au Bénin.