La COP29, qui s’est tenue à Bakou, s’est achevée sur une note mitigée, laissant un goût d’inachevé aux défenseurs de l’environnement. Bien que certains progrès aient été réalisés, comme l’engagement des pays riches à allouer 300 milliards de dollars par an jusqu’en 2035 pour soutenir la transition écologique des pays en voie de développement, ce montant reste très éloigné des 1 000 milliards de dollars réclamés par le Sud global, en ligne avec les estimations de l’OCDE.
Des engagements limités et un manque de volontarisme 🤝💸
Les fonds promis par les pays riches, issus d’une combinaison de sources publiques et privées, ne répondent pas aux attentes des pays du Sud, qui souhaitaient que ces financements soient majoritairement publics. La liste des pays contributeurs, inchangée depuis 1992, exclut toujours des acteurs majeurs comme la Chine et les États du Golfe, bien que ces derniers soient invités à contribuer sur une base volontaire.
Par ailleurs, aucun consensus n’a été trouvé sur la sortie des énergies fossiles. L’Arabie saoudite a joué un rôle clé en empêchant l’inclusion de cette mention dans la déclaration finale, marquant un recul par rapport aux progrès réalisés lors de la COP précédente à Dubaï. Les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sont renvoyés à la COP30, où chaque pays devra présenter sa stratégie.
Marchés carbones : un accord contesté 🏭🌫️
Un autre point de discorde a été l’adoption tardive des règles sur les marchés carbones, prévues par l’article 6 de l’Accord de Paris. Cet accord, pourtant attendu depuis près de 10 ans, est critiqué pour son manque de garanties contre les abus potentiels. Les défenseurs de l’environnement craignent que ces mécanismes soient utilisés par certaines entreprises pour retarder la mise en œuvre de politiques efficaces.
Busan : un espoir pour un traité ambitieux sur le plastique 🌊🛢️
Alors que la COP29 a laissé beaucoup de questions en suspens, un nouveau chapitre s’ouvre avec les négociations sur le plastique à Busan, en Corée du Sud. Ce cinquième et dernier round de discussions vise à élaborer un traité international pour limiter la pollution plastique, avec des objectifs ambitieux tels que la réduction de la production et de la consommation de plastique, et l’interdiction de certaines substances toxiques.
Cependant, les lobbyistes de l’industrie pétrolière, pour qui le plastique est un débouché majeur, tentent d’ajouter une nouvelle phase de négociation, risquant de retarder l’entrée en vigueur du traité prévue pour 2025. La directrice du Programme des Nations Unies pour l’environnement a rappelé que ce traité ne doit pas se limiter au recyclage, mais aborder la gestion des déchets de manière globale.
Conclusion : un moral en berne mais une nécessité d’agir 🌍✊
Après les échecs récents des COP sur la biodiversité et le climat, le défi est grand pour Busan de redonner espoir aux défenseurs de l’environnement. Le succès de ces négociations pourrait marquer une étape décisive dans la lutte contre la pollution plastique, un enjeu crucial pour la santé humaine et la biodiversité.