Conditions de détention à Ouidah : l’avocat de Hosée Houngnibo dénonce des pratiques alarmantes ⚖️🚨
Les conditions de détention à la prison civile de Ouidah, où est incarcéré Hosée Houngnibo, continuent de susciter de vives préoccupations. Lors d’une audience récente, son avocat, Me François Kèkè, a dénoncé des violations graves des droits de son client, pointant du doigt un isolement prolongé et des restrictions injustifiées, qui contreviennent aux principes fondamentaux de la justice et des droits humains.
Isolement et privation de visite
Selon Me François Kèkè, Hosée Houngnibo, le soutien déclaré d’Olivier Boko, est détenu dans des conditions particulièrement dures. Il serait non seulement isolé de tout contact avec l’extérieur, mais également empêché de recevoir des visites, y compris celles de ses proches. « Ces pratiques sont contraires aux normes internationales de détention et aggravent la souffrance de mon client », a déclaré l’avocat, qui estime que ces mesures sont non seulement arbitraires, mais aussi inhumaines.
Procédure entachée d’irrégularités
L’avocat a également dénoncé l’impossibilité d’avoir accès au dossier judiciaire complet, un droit pourtant garanti par la loi. Selon lui, ce manque de transparence entrave sérieusement la défense de son client. Me François Kèkè a affirmé que les faits reprochés à Hosée Houngnibo, notamment « incitation à la rébellion » et « harcèlement par voie électronique », ne sont pas fondés sur des éléments tangibles et ne répondent en rien aux critères définis par l’article 394 du Code pénal béninois.
Appel à des conditions de détention dignes
Dans un contexte où les droits des détenus sont de plus en plus discutés au Bénin, Me François Kèkè a plaidé pour une amélioration immédiate des conditions de détention de son client et des autres prisonniers de la prison civile de Ouidah. Il a appelé les autorités à respecter les droits fondamentaux des détenus, en rappelant que l’administration pénitentiaire doit agir dans le cadre de la légalité et de l’humanité.
Une affaire à forte résonance politique
Hosée Houngnibo a été interpellé le 7 octobre 2024 par les agents du Centre national d’investigations numériques (CNIN) avant d’être placé en détention provisoire par le parquet spécial de la CRIET. Cette affaire, qui intervient dans un climat politique tendu, met en lumière des dysfonctionnements judiciaires et des conditions de détention qui posent de nombreuses questions sur le respect des droits humains au Bénin.