L’Argentine, plongée dans une crise économique profonde, fait face à un nouveau chapitre sous la présidence de Javier Milei. Le gouvernement a dévoilé une série de mesures économiques radicales visant à redresser l’économie, mais qui ont également provoqué un effondrement du peso argentin. Ces réformes, saluées par certains et critiquées par d’autres, marquent un tournant décisif dans la politique économique du pays.
Le choix d’une thérapie économique de choc
Une Thérapie de Choc en Réponse à la Crise Le président Miley, conformément à ses promesses de campagne et à son discours d’investiture, a opté pour une approche de thérapie économique de choc. Les mesures annoncées visent à relancer l’économie argentine en difficulté, mais elles comportent un coût initial élevé pour la population.
Des Mesures Radicales et Ultralibérales
Selon Celia Imelfarb, économiste et professeure à l’Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine, les réformes incluent une dévaluation de plus de 50% du taux de change officiel du peso. Le ministre de l’Économie Luis Caputo a annoncé des mesures telles que la réduction du nombre de ministères et de secrétariats d’État, la suspension de la publicité de l’État dans les médias, et la réduction des transferts discrétionnaires de l’État vers les provinces.
La Lutte Contre la Corruption et la Réduction des Dépenses Publiques
Ces réformes visent également à lutter contre la corruption, un fléau qui a longtemps gangrené l’économie argentine. La réduction des offres de BTP public, considérées comme des centres de corruption sous l’ancien gouvernement de Cristina Kirchner, est une priorité.
Réactions du FMI et Défis à Venir
Le Fonds Monétaire International, par la voix de sa directrice Kristalina Georgieva, a approuvé les changements audacieux de l’Argentine, les considérant comme une réponse adéquate aux demandes de l’institution en matière de réduction du déficit fiscal. Cependant, ces mesures ultralibérales posent des défis significatifs, notamment en ce qui concerne le retrait de l’État de secteurs clés de l’économie.
La Question de la Dollarisation et de la Banque Centrale
Le gouvernement a également évoqué la possibilité d’une dollarisation de l’économie argentine et la suppression de la Banque centrale, bien que ces propositions aient rencontré des obstacles juridiques et institutionnels.Enjeux Politiques et Gouvernance par Décret Face à un Parlement où il ne dispose pas de la majorité, le président Javier Milei pourrait avoir recours à des décrets d’utilité nationale pour mettre en œuvre son programme économique, une stratégie qui risque de soulever des questions de gouvernance démocratique.
L’Argentine se trouve à un carrefour économique et politique crucial. Les réformes radicales du président Javier Milei, bien que saluées par le FMI, sont susceptibles de provoquer des réactions mixtes au sein de la population et de poser des défis de mise en œuvre dans un contexte politique complexe. Seul l’avenir dira si ces mesures audacieuses seront la clé de la stabilisation et de la croissance de l’économie argentine, ou si elles exacerberont les tensions sociales et politiques dans un pays déjà fortement éprouvé.