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Bilan Alarmant des Droits Humains au Sahel : Exactions et Crimes de Guerre en Recrudescence

⚠️🛑 Bilan Alarmant des Droits Humains au Sahel : Exactions et Crimes de Guerre en Recrudescence

La situation des droits humains au Sahel continue de se détériorer, selon les derniers rapports publiés par Human Rights Watch et Amnesty International. Ces organisations non gouvernementales tirent la sonnette d’alarme face à l’escalade des violences au Mali et au Burkina Faso, où djihadistes, groupes armés et forces militaires sont impliqués dans des actes d’une extrême brutalité contre les populations civiles.

Le rapport intitulé « La mort nous guettait » d’Amnesty International offre un aperçu glacial des souffrances endurées par les habitants du Burkina Faso. Des témoignages recueillis dans le nord et l’est du pays évoquent des sièges de villages imposés par des groupes armés, entraînant la mort de centaines de civils. Ces témoignages accablent également l’armée burkinabè et ses supplétifs, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), accusés de réagir avec une violence disproportionnée et indistincte.

Les incidents rapportés sont effroyables : près de 150 villageois tués à Karma, des exactions perpétrées à Nouna par des forces en devenant des VDP, et des civils pris pour cibles lorsqu’ils tentent de rompre les blocus alimentaires, comme ce fut le cas à Gaskindé sur la route de Djibo en septembre 2022. Les changements politiques à la tête de l’État, notamment avec l’arrivée au pouvoir de militaires, n’ont pas contribué à atténuer cette spirale de violence, avec un bilan particulièrement lourd pour l’année 2022, comptant 1418 morts civiles.

Au Mali voisin, Human Rights Watch expose un tableau tout aussi sombre. Son rapport récent documente les meurtres ciblés de civils par les groupes islamistes et par l’armée malienne, précisant que ces actes pourraient s’apparenter à des crimes de guerre. Depuis avril 2023, l’ONG a recensé la mort de 160 civils tués par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et 40 par l’armée malienne, incluant des enfants parmi les victimes.

La complexité de la crise sahélienne est décortiquée dans une publication récente intitulée « L’enchevêtrement des crises au Sahel ». Cette analyse cherche à démêler les multiples facettes d’une région ébranlée par des crises superposées, où la violence armée cohabite avec les défis politiques, sociaux et économiques.

Les organisations de défense des droits humains appellent à une réaction internationale et à des enquêtes approfondies pour faire la lumière sur ces atrocités. Elles insistent sur la nécessité d’une distinction claire entre civils et combattants pour prévenir de telles tragédies.

Tandis que les alertes se multiplient et que les incidents sanglants se succèdent presque quotidiennement, la communauté internationale et les gouvernements concernés sont face à un impératif de changement de posture pour protéger les innocents et instaurer une paix durable dans cette région tourmentée.

La responsabilité de protéger les civils incombe tant aux autorités locales qu’à la communauté internationale. Il est impératif que toutes les parties concernées prennent des mesures concrètes pour mettre fin à cette vague de violence, pour que les populations du Sahel puissent envisager un avenir où la mort ne sera plus une compagne quotidienne.

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