Bénin : Un témoin raconte l’arrestation en mode MMA de l’activiste Méryl Djokoui
L’arrestation mouvementée de Méryl Djokoui, jeune activiste et influenceur béninois, continue de susciter une vive émotion. Alors que les premières informations évoquaient un kidnapping par des hommes en civil, de nouveaux éléments ont émergé, indiquant que son interpellation serait liée à une plainte déposée pour des prestations en ligne. Actuellement en garde à vue à l’OCRC, Djokoui est accusé d’avoir perçu des fonds pour une prestation sans avoir fourni les résultats attendus.
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Selon des sources proches du dossier, Méryl Djokoui est accusé d’avoir sollicité des fonds auprès de plusieurs personnes pour un service en ligne qui n’aurait finalement jamais été rendu. Après avoir été confronté aux plaintes des victimes, l’activiste aurait reconnu les faits, déclarant lui-même avoir été trompé dans ce projet par des tiers. Djokoui s’était alors engagé à rembourser les sommes perçues.
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Cependant, malgré ses efforts pour régulariser la situation, la plainte a mené à son arrestation qui s’est d’ailleurs déroulée dans des conditions brutales, selon les relais et les témoignages sur les réseaux sociaux. Un témoin de la scène raconte que Méryl Djokoui a été pourchassé dans sa rue par des individus en civil avant d’être brutalement maîtrisé. Une image a ensuite circulé sur les réseaux sociaux. En garde en vue et déjà en cellule visiblement, Meryl Djokoui apparait menottes aux poignets, avec le visage tuméfié et une blessure visible sur sa lèvre supérieure. D’après le témoin oculaire, Djokoui aurait appelé à l’aide, mais ses cris n’ont pas dissuadé ses assaillants, qui l’ont finalement embarqué dans un véhicule non identifié.
Cette arrestation par des individus en civil, prend une tournure encore plus trouble lorsque l’on se souvient du kidnapping similaire de Steve Amoussou à Lomé, impliquant des membres du Heviosso Club MMA, un club de sport bénéficiant de subventions gouvernementales. Ce club est dirigé par Ouanilo Médégan Fagla, expert en cybersécurité et directeur du Centre national d’investigations numériques. Cette connexion avait soulevé en son temps, des soupçons quant à l’implication des autorités dans ces opérations controversées. Il faut noter que meryl Djokoui quelques jours avant son arrestation avait diffusé sur les réseaux sociaux, une vidéo dans laquelle , il a critiqué violemment le gouvernement au sujet de la disaparition d’un corps à la morgue du CNHU. Pour l’heure, Djokoui reste en garde à vue et sera présenté au procureur spécial de la CRIET en début de semaine. Pour les internautes, il n’y a rien à espérer, il sera déposé en prison.