Bénin. Le PIB triomphe-t-il des aléas géopolitiques et climatiques ?

La croissance économique du Bénin se maintiendra à un rythme robuste dans les années à venir, malgré les défis géopolitiques et climatiques, selon les prévisions du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2024-2026, adopté par le gouvernement en avril dernier.

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La prévision de base indique une croissance de 6,5 % en 2024, avant de se stabiliser autour de 6,0 % à l’horizon 2026, en tenant compte de la résilience développée par l’économie béninoise ces dernières années. Cette projection est conforme aux objectifs convenus avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du programme économique et financier de 42 mois lancé le 8 juillet 2022. Cependant, ces chiffres pourraient être encore plus élevés. Dans le cas d’une atténuation rapide des tensions géopolitiques, d’une non-aggravation de la situation sanitaire, et d’une évolution favorable des autres risques économiques, le taux de croissance pourrait s’élever à 8,5 % en 2024, voire même à 9,7 % en 2026.

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Toutefois, plusieurs facteurs pourraient compromettre ces prévisions positives. Une aggravation des tensions géopolitiques, notamment une escalade du conflit en Ukraine, une détérioration de la situation sanitaire, et d’autres risques pourraient entraîner une diminution du taux de croissance à 4,8 % en 2024, et à 4,4 % en 2026. Les attaques terroristes dans le nord du pays et dans les pays du Sahel pourraient affecter les flux touristiques et les investissements privés, tout comme une hausse du taux de croissance du Nigeria aurait des répercussions positives sur l’économie béninoise. Par ailleurs, une dépréciation du naira pourrait entraîner une contraction du produit intérieur brut du Bénin et une baisse des recettes publiques.

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Enfin, le risque lié au réchauffement climatique, qui menace le secteur agricole, les ressources en eau et le littoral, ne doit pas être négligé. Les inondations, la sécheresse, les pluies tardives et violentes, les vents violents, la chaleur excessive et l’élévation du niveau de la mer pourraient avoir des conséquences graves sur l’économie.

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