La Plateforme Electorale des Organisations de la Société Civile (PEOSC), sous la coordination de WANEP-Bénin, a récemment adressé un plaidoyer au Président de la République du Bénin, Patrice Talon, concernant l’adoption du nouveau Code électoral par l’Assemblée nationale, suscitant une vive inquiétude au sein de la société civile.
Ce mardi 5 mars 2024, l’Assemblée nationale du Bénin a voté une loi électorale qui, selon la PEOSC, porte les germes de l’exclusion et va à l’encontre de l’intérêt général. “La loi électorale, telle que votée ce mardi, est fortement crisogène et pourrait ouvrir la voie à la violence si elle est promulguée en l’état,” a déclaré Fatoumatou Batoko-Zossou, la présidente de la PEOSC, lors d’une conférence de presse le mercredi 6 mars 2024.
La PEOSC souligne l’importance pour le chef de l’État, garant de l’intérêt national, d’agir pour préserver la paix en évitant de promulguer la loi dans son état actuel. Cette prise de position de la PEOSC met en lumière les tensions potentielles que pourrait engendrer l’application de cette nouvelle loi électorale, perçue comme une menace à la stabilité politique et sociale du Bénin.
L’appel de la Plateforme Electorale vise à encourager un dialogue constructif entre le gouvernement, les acteurs politiques et la société civile pour revoir certains aspects du Code électoral, dans le but de garantir une inclusivité et une équité maximales dans le processus électoral béninois.
Cette situation au Bénin rappelle l’importance cruciale des cadres législatifs régissant les élections dans le maintien de la paix sociale et de la démocratie. L’attention nationale et internationale est désormais tournée vers la réponse du Président Talon et les éventuelles modifications qui pourraient être apportées au Code électoral, dans l’espoir de parvenir à une solution qui reflète l’intérêt général de la population béninoise.