Amos Elègbè est mort… Un message de Claudine Prudencio suscite un grand malaise

il y a 18 heures

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⚖️ Décès d’Amos Elègbè : les propos de Claudine Prudencio interrogent la réserve républicaine

L’annonce du décès de l’ancien ministre Amos Elègbè, survenu le 8 mai 2025 à l’âge de 78 ans, a suscité des réactions contrastées dans la sphère politique béninoise. Parmi elles, celle de Claudine Afiavi Prudencio, ministre conseiller à la santé du président Patrice Talon, se distingue par sa tonalité inhabituelle.

Dans un message publié quelques heures après la disparition du défunt, la présidente du parti La Renaissance Nationale a tenu à rappeler le parcours politique de l’ancien ministre, tout en exprimant des réserves rarement formulées publiquement dans ce type de circonstances. « Je ne m’inscris pas dans le chœur facile des éloges factices », écrit-elle, évoquant un homme qui, selon elle, « a traversé les orages » politiques « sans jamais craindre d’en porter les éclairs », mais aussi « sans scrupules », « parfois sans justice ».

Ces propos, bien que nuancés en conclusion par un appel à la miséricorde divine, ont suscité de nombreux commentaires et moult indignations. Amos Elègbè, ex-ministre du Commerce, acteur de la Conférence nationale de 1990, ex-député et universitaire, reste une figure emblématique de la transition démocratique béninoise.

Dans les usages républicains, le décès d’un ancien ministre donne lieu, de la part des autorités en fonction, à des hommages mesurés. Le silence ou la sobriété sont généralement privilégiés. Le message de Claudine Prudencio, qui mêle hommage et règlement de comptes implicite, rompt avec cette tradition.

Plusieurs observateurs interrogent l’opportunité d’un tel message émis par une membre du gouvernement en exercice. D’autres y voient une parole « honnête » dans une époque de langue de bois. Mais pour une majorité, notamment sur les réseaux sociaux, le moment choisi semble inapproprié. Le contraste est d’autant plus saisissant qu’aucune communication officielle du gouvernement n’était encore intervenue au moment de la publication.