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 Adoption d’une loi anti-LGBT+ en Ouganda : Une violation des droits humains suscite l’indignation mondiale

Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué une loi controversée, appelée la loi « anti-homosexualité 2023 », qui prévoit de lourdes peines pour les relations homosexuelles. Cette décision a suscité une vague d’indignation tant au niveau national qu’international, avec de vives critiques de la part des ONG de défense des droits humains.

La nouvelle loi va au-delà de la criminalisation de l’homosexualité déjà existante en Ouganda, introduisant la notion d’« homosexualité aggravée ». Les actes sexuels entre personnes de même sexe sont désormais considérés comme un crime passible de la peine de mort en cas de récidive. De plus, toute personne ou organisation qui « promeut sciemment l’homosexualité » risque jusqu’à 20 ans de prison, avec une interdiction de 10 ans pour les organisations. La promulgation de cette loi a été annoncée sur Twitter par la présidente du parlement, Anita Among, et confirmée par le porte-parole du président Yoweri Museveni.

Cette loi a été largement condamnée à l’échelle internationale. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a qualifié ce texte de « discriminatoire » et « contraire à la Constitution et aux traités internationaux », ouvrant la voie à des violations systématiques des droits des personnes LGBT+. L’Union européenne, le Royaume-Uni et d’autres pays ont également exprimé leur profonde préoccupation et ont appelé à la protection des droits humains en Ouganda.

Le président américain Joe Biden a dénoncé cette loi comme une « violation tragique des droits humains universels ». Il a averti des conséquences potentielles sur les relations entre les deux pays, notamment en matière de coopération dans la lutte contre le VIH/sida et les partenariats économiques. Cette condamnation renforce les préoccupations concernant les droits des personnes LGBT+ en Ouganda et souligne l’importance des droits humains dans les relations internationales.

L’adoption de cette loi en Ouganda risque également d’avoir un impact régional, avec des inquiétudes croissantes quant à la possibilité que d’autres pays emboîtent le pas. En République démocratique du Congo (RDC), des propositions de lois similaires ont déjà été déposées, suscitant des craintes pour la sécurité et les droits des personnes LGBT+ dans la région.

L’indignation suscitée par cette loi met en lumière la montée de l’homophobie en Ouganda et les défis auxquels les personnes LGBT+ sont confrontées dans leur quête de sécurité et de respect de leurs droits fondamentaux. Les récits poignants de personnes comme Andrew, contraint de fuir son pays en raison de son orientation sexuelle, illustrent l’ampleur des discriminations et des violences auxquelles sont confrontées les personnes LGBT+ en Ouganda et dans la région.

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