
Attaques djihadistes dans le nord du Bénin : un signal d’alarme sur les failles du renseignement et de la coopération régionale
Par une succession d’attaques meurtrières, dont la plus récente a coûté la vie à au moins 54 soldats béninois dans le département de l’Alibori, le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), groupe affilié à Al-Qaïda, vient de confirmer la vulnérabilité persistante du Bénin face à la menace terroriste. Officiellement revendiquée par le groupe, cette attaque s’ajoute à une série d’agressions transfrontalières qui mettent à nu plusieurs limites dans la stratégie nationale de défense et dans la coordination régionale.
Une défaillance inquiétante du renseignement militaire
La brutalité de cette attaque interroge d’abord le dispositif de renseignement béninois, dont les lacunes deviennent de plus en plus manifestes. Comment un groupe armé a-t-il pu frapper avec autant d’intensité et de précision une position militaire sans être repéré ni neutralisé en amont ?
Malgré la création de structures de surveillance et de coopération sécuritaire, le renseignement anticipatif reste embryonnaire, souvent sous-équipé, sous-formé et mal intégré dans les opérations sur le terrain. L’absence de couverture aérienne, de capteurs technologiques fiables et de coordination tactique entre les unités empêche toute anticipation réelle des mouvements ennemis.
🌍 Coopération régionale : l’illusion de l’intégration sécuritaire
Les déclarations du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, illustrent un autre problème central : l’absence d’un dispositif de sécurité transfrontalier robuste. Les frontières entre le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Nigeria restent poreuses, non surveillées, mal cartographiées, et donc facilement franchies par les groupes djihadistes. Le Bénin souffre du manque de collaboration concrète avec les autres pays de l’AES (Alliance des États du Sahel), notamment depuis l’isolement diplomatique des régimes militaires de Niamey, Ouagadougou et Bamako. En conséquence, le pays fait face seul à une menace transnationale qui, par nature, exige une réponse conjointe.
Une armée sous pression et sous-équipée
Si la résilience des Forces armées béninoises est à saluer, elle n’en reste pas moins limitée par le manque d’expérience de nombreux soldats déployés au front, souvent jeunes, faiblement entraînés aux tactiques asymétriques et opérant dans des conditions extrêmes, avec un armement inadapté aux techniques de guérilla.
Les pertes humaines enregistrées, à répétition, traduisent aussi un problème de doctrine opérationnelle, peu adaptée aux zones boisées et aux incursions éclairs des groupes terroristes.
Une lueur d’espoir : l’approche communautaire
Face à l’impasse militaire, le haut commandement béninois semble vouloir amorcer un virage stratégique en misant sur la collaboration communautaire, comme en témoigne la rencontre à Natitingou entre le général Fructueux Gbaguidi et les représentants de la communauté peulh de l’Atacora.
Cette approche fondée sur la « coproduction de la sécurité » est pertinente, mais elle nécessite du temps, des moyens et une gestion fine des équilibres communautaires pour éviter toute stigmatisation ou manipulation des populations locales par les groupes extrémistes.
Les attaques du 17 avril doivent être considérées comme un point de bascule dans la gestion de la crise sécuritaire au nord du Bénin. Elles révèlent un besoin urgent de réforme et professionnalisation du renseignement intérieur. Faute de quoi, le Bénin pourrait glisser vers une spirale d’insécurité incontrôlable, comme cela a été le cas pour ses voisins du Sahel.
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