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Supposée tentative de Coup d’État :  Olivier Boko torturé à la prison Civile de Cotonou

Depuis son incarcération à la prison civile de Cotonou dans le cadre de la supposée affaire de coup d’État, Olivier Boko, vit dans des conditions particulièrement dures. Placé en isolement complet, dans un bâtiment à l’écart, l’homme, réputé pour son intégrité, son sens du partage et son humilité, n’a pu avoir aucun contact avec ses proches. Ceux-ci, malgré leurs tentatives pour lui faire parvenir des provisions ou vérifier son état de santé, se heurtent à un silence total, ce qui soulève des inquiétudes légitimes dans son entourage.

Selon plusieurs sources, Olivier Boko serait maintenu en quarantaine depuis son arrivée à la prison, sans contact avec l’extérieur, et dans des conditions qui ne respectent pas les normes des droits de l’homme.  Depuis son incarcération ses partisans dénoncent une manœuvre politique visant à l’éliminer physiquement et moralement. Ces derniers jours, et selon nos informations, sa famille lui a apporté un matelas orthopédique, parce qu’il dormirait sur des matelas usés, autrefois utilisés par des policiers. Cependant, le régisseur a refusé que ce matelas soit remis au détenu.  Le matelas a simplement été laissé dans le couloir du régisseur, sans être remis à Olivier Boko.

Les droits des prisonniers en détention provisoire, comme Olivier Boko, sont pourtant garantis par plusieurs conventions internationales auxquelles le Bénin est partie. L’une des pierres angulaires du droit pénal moderne est la présomption d’innocence, un principe selon lequel toute personne accusée est présumée innocente jusqu’à ce qu’elle soit déclarée coupable par une juridiction compétente. En d’autres termes, Olivier Boko, en attente de son procès, doit bénéficier de conditions de détention humaines et dignes. Contre toute attente à Cotonou, ce sont les deux parties qui soutiennent les actions de Patrice Talon qui accusent Olivier Boko et Oswald Homeky et font leur procès dans les médias à travers des déclarations pour soutenir le Chef de l’Etat.

Selon un avocat proche du dossier, l’isolement prolongé, souvent considéré comme une forme de torture psychologique, est contraire aux principes édictés par les Nations Unies dans leurs Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus (règles Mandela). Il explique que ces règles stipulent que les détenus en attente de jugement doivent jouir des mêmes droits que les citoyens libres, à l’exception de ceux qui sont restreints en raison de leur détention. Cela inclut notamment le droit d’être traité avec respect, de maintenir des contacts avec la famille et d’accéder à des soins médicaux.

Au Bénin, depuis le début de cette affaire, les commentaires vont bon train. L’opinion publique, initialement dubitative, est désormais convaincue que cette affaire de coup d’État est un montage politique visant à éliminer Olivier Boko. Les preuves avancées par le procureur ont été contestées par une banque ivoirienne, mais les correctifs demandés par NSIA Banque n’ont toujours pas été apportés. D’autres éléments prêtent également à confusion. Depuis qu’il a été révélé que c’est sur invitation de Patrice Talon qu’Olivier Boko a été capturé, de nombreuses personnes parlent d’un piège, d’une véritable embuscade.

 

 

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