Supposée Tentative de Coup d’État : Lé Bénin exposé négativement sur la scène internationale
Depuis l’annonce de la présumée tentative de coup d’État impliquant Olivier Boko et Oswald Homeky, le Bénin se retrouve sous le feu des projecteurs sur la scène internationale. Cette affaire, marquée par de graves accusations et des arrestations controversées, a non seulement soulevé des doutes sur la légitimité des poursuites judiciaires, mais a également révélé des failles dans la gouvernance du pays. Au centre de cette controverse, un acteur inattendu est venu fragiliser l’accusation : le groupe NSIA Banque, qui a publiquement remis en question la véracité des preuves avancées par le procureur béninois.
Des preuves bancaires discréditées
Le rôle de NSIA Banque dans cette affaire a été déterminant. Le procureur de la République, dans sa présentation des faits, avait fait état d’une somme de 105 millions de francs CFA, supposément déposée dans les comptes du groupe bancaire par les accusés pour financer leur projet de coup d’État. Cependant, la banque a rapidement publié un démenti formel, affirmant que les informations bancaires présentées étaient fausses et que les dates et montants mentionnés ne correspondaient pas à leurs archives. NSIA a même exigé des rectifications immédiates du procureur. Au Bénin rien n’a été fait.
Cette remise en cause des preuves bancaires a non seulement affaibli l’accusation, mais a aussi laissé planer des doutes sur l’ensemble de la procédure judiciaire. Dans ce contexte, plusieurs observateurs et acteurs de la société civile béninoise ont dénoncé une tentative de manipulation de la justice à des fins politiques.
Un retour sur la gouvernance du Bénin
Cette affaire a également relancé le débat sur la gouvernance du Bénin, un pays qui a longtemps été perçu comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest. Cependant, ces dernières années, des critiques récurrentes ont émergé concernant l’instrumentalisation de la justice et les atteintes aux droits fondamentaux, notamment sous le régime actuel. Les méthodes brutales d’arrestation, d’enlèvement et d’incarcération d’opposants politiques et de journalistes ont été pointées du doigt par des organisations de défense des droits humains.
La presse internationale s’est largement fait l’écho de ces préoccupations, rappelant que le Bénin, autrefois reconnu pour sa stabilité politique et son respect de la liberté d’expression, semble aujourd’hui s’engager dans une dérive autoritaire. Des journalistes, des activistes et des membres de l’opposition ont été emprisonnés dans des conditions que beaucoup jugent arbitraires, alimentant ainsi les soupçons de répression systématique.
Une exposition négative sur la scène Internationale
L’affaire Boko-Homeky, loin de renforcer la stabilité politique du pays, a finalement exposé le Bénin sous un jour négatif à l’international. Les critiques se sont intensifiées sur la façon dont les autorités ont géré l’enquête et sur la rapidité des arrestations. Plus largement, cette affaire est perçue par de nombreux observateurs comme un symptôme d’un malaise profond au sein du système judiciaire béninois, où la justice est fréquemment perçue comme un outil au service du pouvoir.
Cette crise politique arrive à un moment critique, à l’approche des élections de 2026, où le pays est confronté à des défis importants liés à la démocratie et aux libertés publiques. L’instrumentalisation des institutions judiciaires, si elle est avérée, pourrait avoir des répercussions durables sur la stabilité politique et sociale du Bénin.