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📡 Assassinat de Hassan Nasrallah : comment IsraĂ«l a menĂ© l’opĂ©ration đŸ’„

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, considĂ©rĂ© comme l’une des figures les plus insaisissables du Moyen-Orient, aurait trouvĂ© la mort dans une opĂ©ration israĂ©lienne mĂ©ticuleusement orchestrĂ©e. Depuis des annĂ©es, Nasrallah Ă©tait une cible prioritaire pour IsraĂ«l. Le chef d’Ă©tat-major israĂ©lien, Herzi Halevi, l’a confirmĂ© dans une dĂ©claration publique, prĂ©cisant que cette frappe avait Ă©tĂ© planifiĂ©e de longue date. Retour sur une opĂ©ration qui mĂȘle renseignement militaire de haut niveau et communication savamment calculĂ©e.

Une cible de longue date pour Israël

Depuis la deuxiĂšme guerre du Liban en 2006, Hassan Nasrallah est dans le viseur du Mossad, le service de renseignement israĂ©lien. Son dossier s’est Ă©toffĂ© au fil des ans, IsraĂ«l le qualifiant ouvertement d’ennemi numĂ©ro un. En dĂ©cembre dernier, Eli Cohen, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres d’IsraĂ«l, avait mĂȘme dĂ©clarĂ© que Nasrallah serait le prochain sur la liste. L’Ă©limination de ce dernier n’aurait toutefois Ă©tĂ© possible qu’à la suite d’annĂ©es de collecte d’informations minutieuses, notamment grĂące Ă  des taupes infiltrĂ©es au sein mĂȘme du Hezbollah, ainsi que des alliĂ©s iraniens et libanais.

IsraĂ«l, qui connaissait dĂ©jĂ  l’emplacement prĂ©cis du QG de Nasrallah, situĂ© en sous-sol Ă  une profondeur de 20 mĂštres, attendait le moment propice pour frapper. La difficultĂ© rĂ©sidait non pas dans la localisation du chef du Hezbollah, mais dans la capacitĂ© Ă  savoir avec certitude quand il se trouverait dans ce lieu sĂ©curisĂ©.

Une stratégie de communication savamment orchestrée

Pour maximiser ses chances de succĂšs, IsraĂ«l a dĂ©ployĂ© une vaste stratĂ©gie de diversion, utilisant la communication comme une arme redoutable. Une premiĂšre attaque de drones, connue sous le nom d’attaque des “beipers”, a permis d’Ă©liminer plusieurs membres du Hezbollah, tout en crĂ©ant les conditions d’une rĂ©union en prĂ©sentiel entre les dirigeants du groupe. IsraĂ«l a ensuite exploitĂ© Ă  dessein le voyage de Benjamin Netanyahou Ă  New York pour son discours Ă  l’ONU, laissant croire Ă  une baisse de vigilance de l’État hĂ©breu.

En rĂ©alitĂ©, tout cela n’était qu’une diversion, soigneusement planifiĂ©e pour tromper le Hezbollah et attirer Nasrallah dans son QG souterrain. Pendant ce temps, Netanyahou, bien qu’en dĂ©placement, continuait de superviser les opĂ©rations militaires Ă  distance, restant en contact Ă©troit avec ses conseillers via un centre de commandement secret situĂ© Ă  Tel Aviv. Les mises Ă  jour des renseignements se faisaient heure par heure, jusqu’à ce qu’il donne finalement son feu vert depuis sa chambre d’hĂŽtel Ă  New York, aprĂšs une rĂ©union tĂ©lĂ©phonique avec ses principaux conseillers.

Une frappe chirurgicale et des armes de pointe

IsraĂ«l a utilisĂ© des bombes antibunker sophistiquĂ©es pour cette opĂ©ration, larguant une dizaine de munitions d’environ 900 kg chacune, capables de pĂ©nĂ©trer en profondeur avant d’exploser. Ces bombes, fournies par les États-Unis selon des sources proches du dossier, sont Ă©quipĂ©es d’un systĂšme de guidage JDAM, assurant une prĂ©cision redoutable. Ce type d’armement est devenu de plus en plus courant dans les conflits modernes, notamment en Ukraine.

Bien que l’État israĂ©lien ait refusĂ© de commenter sur la nature de ces armes, des responsables amĂ©ricains, Ă  l’image du sĂ©nateur Mark Kelly, ont confirmĂ© l’utilisation de ces bombes dans l’opĂ©ration, posant ainsi la question de l’implication des États-Unis dans cette mission.

Une guerre de l’information toujours en cours

Si IsraĂ«l se fĂ©licite de la rĂ©ussite de l’opĂ©ration, le Hezbollah, de son cĂŽtĂ©, minimise les pertes, soulignant qu’aucun de ses dirigeants n’aurait Ă©tĂ© tuĂ©. Ce contraste illustre la guerre de communication qui accompagne ce type d’opĂ©ration militaire. Chaque camp cherche Ă  contrĂŽler le rĂ©cit pour maintenir le moral de ses partisans et influencer l’opinion publique internationale.

Les dĂ©tails exacts de l’opĂ©ration restent encore flous, et des informations contradictoires continuent de circuler. Cependant, une chose est certaine : cet assassinat prĂ©sumĂ© marque une nouvelle Ă©tape dans l’escalade des tensions entre IsraĂ«l et le Hezbollah, et pourrait avoir des rĂ©percussions profondes sur la stabilitĂ© de la rĂ©gion.

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