Le village de Kaobagou, déjà tourmenté par des menaces terroristes, fait face à une autre tragédie : un taux de réussite alarmant de 8% au Certificat d’Études Primaires (CEP). La lutte pour l’éducation dans cette zone de conflit est illustrée par le fait que sur 14 candidats, un seul a réussi.
Kaobagou, village qui a déjà été secoué par une attaque terroriste dévastatrice ayant causé des dizaines de morts et forcé de nombreuses personnes à se déplacer, a recensé au total 17 candidats au CEP cette année. 14 ont composé et un seul a été déclaré admis.
Ce faible taux de réussite au CEP reflète la réalité dure des défis éducatifs auxquels sont confrontés les enfants de Kaobagou. La menace constante du terrorisme, l’instabilité et le déplacement forcé ont créé des obstacles majeurs à l’apprentissage et à l’enseignement. Ces conditions de vie difficiles affectent considérablement la qualité de l’éducation que ces enfants peuvent recevoir. Le manque d’accès à des ressources d’apprentissage de qualité, les difficultés psychologiques liées à la vie dans une zone de conflit et les déplacements forcés sont autant d’obstacles qui ont contribué à ce faible taux de réussite.
En dépit de ces défis, le courage des candidats qui se sont présentés à l’examen du CEP dans ces conditions mérite d’être salué. Ils sont les témoins de la résilience et de l’espoir en des temps difficiles. Cependant, il est impératif que les efforts pour améliorer les conditions éducatives à Kaobagou et dans d’autres zones de conflit soient intensifiés. Un investissement plus important dans l’éducation, la sécurité et le bien-être psychologique des enfants est nécessaire pour assurer leur avenir et celui de la région.
L’histoire de Kaobagou est un rappel poignant du prix que paient les enfants dans les zones de conflit et souligne l’urgence d’une action collective pour garantir à chaque enfant le droit à une éducation de qualité, quelles que soient les circonstances.
