Ousmane Sonko risque 10 ans de réclusion pour viols
Le procureur de Dakar a requis une peine de dix ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, poursuivi pour viols et menaces de mort sur une employée d’un salon de beauté. Le jugement sera rendu le 1er juin prochain.
Le procès s’est déroulé en l’absence d’Ousmane Sonko. Le procureur du tribunal de Dakar a demandé une peine de dix ans de réclusion criminelle pour les charges de viols et de menaces de mort sur une employée d’un salon de beauté. Il a également requis une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme pour corruption de la jeunesse.
La décision finale sera prononcée le 1er juin, dans un climat de haute tension, a annoncé le président de la chambre criminelle.
Lors de l’audience, la plaignante Adji Sarr a maintenu ses accusations de viols, affirmant avoir été abusée à cinq reprises par Ousmane Sonko dans le salon de beauté où elle travaillait à Dakar. Elle a exposé en détails les actes que l’accusé lui aurait imposés entre fin décembre 2020 et début février 2021, avant de porter plainte, secouant ainsi le monde politique.
Ousmane Sonko, âgé de 48 ans, a admis s’être rendu au salon de beauté pour des massages visant à soulager des douleurs chroniques au dos. Cependant, il a toujours nié les accusations de viols et de diffamation portées contre lui, et a affirmé être victime d’un complot du pouvoir pour l’écarter de l’élection présidentielle de 2024.
La jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années, a également fait état de menaces de mort dont elle aurait été la cible, ce qui constitue un autre chef d’accusation contre le leader du parti Pastef-les Patriotes, qui s’était classé troisième à l’élection présidentielle de 2019.
Le parquet a requis une peine d’un an d’emprisonnement ferme pour ces accusations de menaces de mort. La partie civile a également demandé une indemnisation de 1,5 milliard de francs CFA (environ 2,3 millions d’euros) à Ousmane Sonko et à la propriétaire du salon de beauté, Mme Ndèye Khady Ndiaye. Craignant pour sa sécurité, Ousmane Sonko avait annoncé qu’il ne répondrait plus aux convocations de la justice sans garantie de l’État pour sa protection physique.