Supposée Tentative de Coup d’État au Bénin : un nouveau front ouvert à la Cour Suprème.
Un nouveau rebondissement s’est produit dans l’affaire de la tentative présumée de coup d’État au Bénin. Ce jeudi 31 octobre 2024, les personnalités impliquées, l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre Oswald Homéky, ont comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou. Accompagnés de leurs avocats, ils ont formé un appel contre l’ordonnance de détention provisoire émise par le juge des libertés le 1er octobre 2024.
Un appel rejeté par la CRIET
Les avocats de la défense, Me Ayodelé Ahounou et Me Timothée Yabit, avaient contesté l’ordonnance de mise en détention devant la CRIET, espérant obtenir la libération provisoire de leurs clients. Toutefois, la Cour a confirmé la décision du juge initial, renforçant ainsi la position du procureur spécial Mario Metonou, qui avait plaidé pour le maintien en détention des accusés. Cette décision entérine la mise sous mandat de dépôt d’Olivier Boko et d’Oswald Homéky, tous deux soupçonnés d’implication dans un complot visant à déstabiliser l’État béninois.
Un maintien en prison jusqu’au procès
En conséquence de cette décision, les deux hommes demeureront en prison jusqu’à la fin de l’instruction, qui pourrait aboutir à un procès devant la CRIET. « Nous allons porter l’affaire devant la Cour suprême », a annoncé une source proche de la défense, indiquant que les avocats d’Olivier Boko et d’Oswald Homéky comptent contester cette décision au plus haut niveau de la justice béninoise.
Ce jeudi, après l’audience, Oswald Homéky et Olivier Boko ont été reconduits à la prison civile sous haute surveillance. Selon les observations de nos reporters, les deux hommes, marqués par plusieurs semaines de détention, paraissaient affaiblis. L’ancien ministre a notamment perdu du poids et portait une barbe, tandis qu’Olivier Boko montrait également des signes de fatigue.
Des accusations lourdes et des enjeux politiques
Pour rappel, cette affaire remonte au 1er octobre 2024, lorsque les deux hommes ont été entendus par la commission d’instruction de la CRIET. À la suite de ces auditions, ils avaient été immédiatement placés en détention provisoire. Les accusations portées contre eux revêtent une importance capitale pour la sécurité du pays, impliquant des allégations de tentative de coup d’État.