Suite à l’inflation observée ces derniers mois, plusieurs pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), dont le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo, ont augmenté le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Ces augmentations ont été effectuées à la suite de discussions entre les gouvernements et les partenaires sociaux.
Selon un récent classement établi par Sika Finance, le Bénin se situe à la 9ème place sur 13 pays africains de la zone UEMOA et CEMAC en termes de SMIG. Au Bénin, le décret portant relèvement du SMIG a été adopté en décembre 2022, avec une date de prise d’effet fixée au 1er janvier 2023. Le SMIG est passé de 40.000 FCFA à 52.000 FCFA, soit une hausse de 30%.
D’autres pays de l’UEMOA ont également augmenté leur SMIG. Au Togo, le SMIG est passé à 52.500 FCFA depuis le 1er janvier 2023, contre 35.000 FCFA précédemment. En Côte d’Ivoire, le SMIG a augmenté de 25%, passant de 60.000 FCFA à 75.000 FCFA au 1er janvier 2023. Au Burkina Faso, une hausse significative de 46,65% est annoncée, portant le SMIG de 30.684 FCFA à 45.000 FCFA, suite aux négociations entre les syndicats et le patronat.
Selon le classement de Sika Finance, qui comprend les six pays de la CEMAC et 7 pays de l’UEMOA (à l’exception de la Guinée-Bissau), le Gabon est en tête avec un SMIG de 150.000 FCFA. La Guinée Equatoriale se classe en seconde position avec 128.000 FCFA. Malgré les récentes augmentations, le Bénin se classe à la 9ème place, derrière des pays comme le Togo, le Cameroun et le Tchad. Les trois derniers pays du classement sont le Niger avec 30.047 FCFA, la Centrafrique avec 36.000 FCFA et le Mali avec 40.000 FCFA.
Ces augmentations du SMIG, motivées par les défis économiques actuels, démontrent la volonté des gouvernements d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs. Cependant, le classement du Bénin indique qu’il reste du chemin à parcourir pour assurer une meilleure rémunération minimum pour ses travailleurs.
