Le Bénin adopte une perspective novatrice en matière d’éducation. Dans une récente directive du gouvernement, il a été rappelé que la classification des écoles basée sur les résultats des examens ou des évaluations nationales ne correspond pas à l’esprit de la pédagogie en vigueur dans le pays. L’approche axée sur la compétence est désormais la norme.
Le ministre des Enseignements maternels et primaires, lors d’une intervention , a explicitement dénoncé cette pratique courante. “Chaque enfant, même dans une même classe, ne vit pas les mêmes réalités. Leur assimilation diffère selon les conditions de vie et le milieu familial. La comparaison entre ces enfants après une évaluation serait injuste,” souligne-t-il.
La priorité, selon le ministre, n’est pas d’adopter une approche normative, mais plutôt de mettre l’accent sur les critères et compétences développés par chaque élève. “L’essentiel est de voir quelles compétences l’enfant a pu développer et jusqu’où il a progressé.”
L’approche normative a été répandue pendant de nombreuses années, où les élèves étaient classés en fonction de leurs performances, indépendamment de leur milieu familial ou de leur lieu de provenance. Cette vision de l’éducation a été remise en question, car, comme le souligne le ministre, “le dernier élève que vous renvoyez de l’école pourrait, dans la vie réelle, réussir bien mieux que celui qui a été premier en classe.”
Cette nouvelle perspective vise à offrir une éducation équitable, valorisant chaque élève pour ses compétences uniques et ses progrès, plutôt que de le comparer à ses pairs.
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