24 HEURESA LA UNE
A la Une

🇧🇯🇨🇮 Affaire Sossoukpè : RSF dénonce un traquenard et une “complicité de persécution” entre Abidjan et Cotonou

🇧🇯🇨🇮 Affaire Sossoukpè : RSF dénonce un traquenard et une “complicité de persécution” entre Abidjan et Cotonou

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) est montée au créneau ce lundi 14 juillet pour dénoncer l’arrestation et l’expulsion “inouïe” du journaliste béninois Hugues Comlan Sossoukpè depuis la Côte d’Ivoire vers le Bénin. L’affaire, qui prend des allures de scandale diplomatique et juridique, suscite une vague d’indignation dans les milieux de la presse et des droits humains.

Réfugié politique au Togo depuis 2021, Hugues Sossoukpè était l’un des rares journalistes béninois en exil à continuer de publier des enquêtes critiques contre le régime du président Patrice Talon. Il bénéficiait à ce titre d’une protection internationale encadrée par la Convention de Genève.

Invité officiellement par le Ministère ivoirien de la Transition numérique pour participer à l’Ivoire Tech Forum à Abidjan, le journaliste a été interpellé dans sa chambre d’hôtel, dans la nuit du 10 au 11 juillet 2025, avant d’être expulsé par avion vers Cotonou. Plusieurs sources concordantes affirment qu’un aéronef spécialement affrété a été utilisé pour cette opération, sans mandat judiciaire ivoirien, ni procédure d’extradition formelle.

“Violation manifeste du droit international”

Dans un communiqué cinglant, RSF déclare être “scandalisée” par cette arrestation, accusant les autorités ivoiriennes de complicité active avec le régime béninois dans la persécution d’un journaliste réfugié. L’ONG réclame des explications officielles d’Abidjan, qui demeure silencieuse, et alerte sur l’usage de la coopération bilatérale à des fins de “répression transfrontalière”.

“RSF appelle à la libération immédiate du journaliste et se réserve le droit d’engager toute action nécessaire”, indique l’organisation, qui suit l’affaire avec attention.

Depuis son arrivée à Cotonou, Hugues Sossoukpè est détenu à la prison civile de Ouidah. Ses avocats et ses proches dénoncent une arrestation arbitraire, contraire à toutes les règles de procédure régulière. Son passage devant un juge d’instruction est attendu ce 14 juillet. Cette affaire relance le débat sur la protection réelle des journalistes exilés en Afrique de l’Ouest, et sur les pressions croisées entre États pour neutraliser les voix dissidentes, au mépris des textes internationaux.

 

Bienvenu 👋
C'est bien de s'informer

Inscrivez-vous pour recevoir chaque mois du contenu génial dans votre boîte de réception.

Vos données sont sécurisées

Articles similaires

6 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page