🏛️ Procès Boko-Homeky : Un témoin unique pour juger une affaire d’État ? ⚖️
Le procès tant attendu de l’homme d’affaires Olivier Boko et de l’ex-ministre Oswald Homeky s’ouvre le mardi 21 janvier 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Poursuivis pour complot d’atteinte à la sûreté de l’État et corruption d’agent public, les deux figures sont au centre de ce qui pourrait devenir un procès historique. Toutefois, un point crucial suscite le débat parmi les juristes et observateurs : l’ensemble de l’accusation repose sur un unique témoin.
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Un dossier fragilisé par l’absence de preuves multiples
Le principal témoin à charge est le colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè, commandant de la Garde Républicaine. Selon le procureur, ce dernier aurait été approché par Oswald Homeky pour orchestrer un coup d’État le 27 septembre 2024. Les éléments clés de l’accusation incluent une somme de 1,5 milliard de francs CFA supposément destinée à corrompre le colonel. Cependant, les avocats de la défense soulignent que le dossier manque de corroborations, puisqu’aucune preuve matérielle ou témoignage supplémentaire ne vient étayer les déclarations du colonel.
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Un procès sous le prisme des principes juridiques
Les juristes rappellent que tout procès équitable doit s’appuyer sur des preuves solides et diversifiées. Organiser un procès basé sur un seul témoin soulève plusieurs problématiques. L’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule que tout accusé a droit à un procès équitable, ce qui inclut l’examen critique des preuves. Une seule déclaration ne suffit pas à garantir l’impartialité. De plus, au détour d’une interview les avocats de la défense ont indiqué que la Constitution béninoise garantit cette présomption jusqu’à preuve du contraire. Or, ici, l’absence de preuves multiples fragilise la solidité des accusations.
Un procès symbolique ou une farce judiciaire ?
L’organisation de ce procès est perçue par certains comme une démonstration de force politique plutôt qu’un exercice de justice. Si les preuves tangibles font défaut, il est à craindre que ce procès ne devienne un théâtre judiciaire destiné à condamner des figures symboliques sans réelle base légale. Alors que les yeux du Bénin et de la communauté internationale se tournent vers la CRIET, ce procès soulève une question fondamentale : la justice béninoise peut-elle affirmer son indépendance dans une affaire où les enjeux dépassent le cadre juridique ?
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